19 diaporamas d'une centaine de photos chacun, sont visibles, voir à la fin du récit...
Précisions importantes: Ce récit condensé ne comportera ni liens, ni situation, l’historique sera réduit au minimum, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage. Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques beaucoup plus détaillées, avec anecdotes et impressions personnelles, rubriques également plus illustrées, repérables sur le site à partir du menu de gauche
Jeudi 12 Décembre 2019 (suite) Le premier arrêt est pour un marché de fruits,
légumes, poissons et viandes, mouches gracieusement offertes ! (Nénuphars,
citrons verts, pastèques, fruits de la passions, goyaves, ananas, œufs de
canne….) Bâti en 1917, sous les ordres du gouverneur de
l’Indochine avec l’accord du souverain cambodgien. La construction de ce
bâtiment a duré 7 ans (1917-1924). Beaucoup des statues datant de l’époque
préangkorienne à angkorienne (IXème au XIIème) proviennent des temples et des
sites historiques qui ont eu la chance d’échapper à la destruction et aux
trafics illicites, tel que le vol de têtes de Bouddhas par exemple.
Depuis 2000, le musée possède une importante
collection de statues bouddhistes et hindoues, datant de l’époque
post-angkorienne, ainsi qu’une bibliothèque de livres très anciens. Les différentes périodes de l’art khmer peuvent être identifiées
par les expressions faciales, les postures, les bijoux et décorations
costumières. La majorité des pièces exposées représentent des divinités du
brahmanisme et du bouddhisme. Les sculptures ont été faites avec du grès, du
granit, du schiste et de la latérite. Dans la salle suivante, j’aperçois l’ urne funéraire royale,
un naga en bronze provenant du monument de la seconde guerre mondiale, monument
endommagé par les troupes de Khmers Rouges. Ces neufs bâtiments et stupas situés en bordure de
la rivière Tonlé Sap, sont entourés d’un mur défensif et orientés vers l’Est, ce
complexe couvre une superficie d’environ 174870m².Tenue correcte exigée. Le siège du royaume Khmer s’établit au XlXème siècle
à Phnom Penh, cette ville étant devenue cour royale du roi Norodom, puis capitale
du pays. Le
palais royal actuel a été construit à la quadruple confluence de deux bras du
Mékong et de deux rivières, l’eau étant considérée comme vecteur de puissance.
Il a été conçu par le protectorat français en 1866, dans le style khmer, toits
dont les extrémités dorées s’élancent vers le ciel. Ces bâtiments sont séparés par de beaux massifs de pelouse,
eux- mêmes séparés par des haies colorées. Que ì La salle du trône (1913-1917). S’y trouvent un trône royal
et des bustes d'anciens rois cambodgiens.Aujourd’hui elle accueille
les cérémonies religieuses, les couronnements royaux et les mariages. Sa toiture
en forme de croix, possède trois flèches dont la centrale de 60 mètres de haut
est surmontée d’une tête de Brahma à 4 visages, souriants, ceux-ci inspirent la
compassion, la sympathie. Le roi actuel Norodom Sihamoni, né en 1953 a
accédé au trône le 14 Octobre 2004. ì Sur les murs extérieurs de la pagode, une fresque de 642 mètres
et 3 mètres de haut réalisée vers 1910, raconte l’histoire khmère du Ramayana, l’une des épopées
mythologiques fondatrices de l’Hindouisme, un peu comme notre bible. ì Trois stupas, décoré de fines sculptures sur plâtre,
(gardes, éléphants, lions) renferment les cendres des précédents rois :
Norodom, Suramarith et la reine Kossomak, Ang Duon ì Un autre stupa, plus grand
contient les cendres du roi Sihanouk, mais aussi de sa fille bien aimée
surnommée Mech qui mourut d’une leucémie en 1952 à l’âge de quatre ans, les
cendres de la fillette sont dans une urne en or massif. ì Le musée du Palais, j’y vois des mannequins qui portent le Sampot Hol,
tenue traditionnelle, fait main en soie, des habits utilisés comme vêtements
intérieurs par le roi, des assiettes de porcelaines, des babouches, des casques
pour les jours de cérémonie. etc…. ì Deux
boudhas au pied d’un arbre, symbole de sa
naissance et de sa mort, l’un assis en position de méditation, l’autre
couché. ì Voici une salle dédiée aux éléphants, un
éléphant blanc occupe l’espace, la rampe est prévue pour faciliter au roi la
montée sur le dos de l’animal. J’aperçois aussi des sommiers, des chaises à
porteur, recouverts d’or, des selles, des décorations de soldats, etc… Sur
les murs du couloir qui mène à la sortie, beaucoup de photographies du roi
gouvernant ou de ses prédécesseurs, inaugurations, festivités lors de
l’Indépendance, dîners, accueils de personnalités étrangères telles que
Gandhi, ou encore notre Charles accompagné d’Yvonne. . ì L’inauguration
de ce monumental édifice art déco sera réalisée en septembre 1937. Les quatre
ailes sont censées symboliser les quatre bras de la confluence. Ornés jadis de
pelouses et d’arbustes, elles ont laissé la place aux stands. Restauré
depuis 2011, il est une attraction touristique grâce au large choix de
marchandises qu’il peut offrir, 3100 commerces y sont installés, proposant
principalement des produits « haut de gamme ». Après l’installation à
l’hotel Cardamon, c’est dîner au restaurant Banana tree, où le
repas est accompagné de chants et danses khmères. A chaque
coin de rue, des vendeurs ambulants vendent de l’essence pour scooter dans des
petites bouteilles de plastique. Vendredi
13 Décembre 2019
Arrêt pour visiter ce marché spécial. Bunthorn nous
fait goûter des vers grillés, des crickets. Des gamins nous posent leurs
mygales vivantes sur nos tee-shirts. Nous déambulons au milieu des marmites
remplis de sauterelles, crickets, scorpions, vers, grenouilles, etc… Quelques
rares stands proposent des fruits séchés : bananes, cacahuètes, amandes,
noix de cajou….
Depuis le bus, j’aperçois parfois devant les maisons
la récolte de riz mise à sécher. Puis il nous parle de la guerre civile, conflit de la fin du 20ème
siècle, opposant les « Khmers rouges » à la République du
Sud-Vietnam. A l’accession au pouvoir de la République Khmère, plus de 2000
enseignants furent emprisonnés, seulement pour avoir appris une langue
étrangère aux enfants, quant aux moines, ils durent abandonner leur habit
religieux. Autrefois au Cambodge le mariage était arrangé, les filles n’avaient
pas le droit de sortir seules. Aujourd’hui, les jeunes peuvent décider de se
marier. Le garçon vient alors dans la famille de sa future femme, il va
travailler deux ou trois ans dans les rizières, les jardins potagers, montrer
ce dont il est capable, et espérer être jugé apte à se marier avec leur fille. Lors
de la cérémonie les parents de la jeune fille règlent les frais, ceux du garçon
amènent des sacs de riz, de légumes, des régimes de bananes, de fruits. Au
cours du régime khmer, les mariages avaient lieu à dates fixées par le chef du
village, parfois plusieurs couples s’unissaient dans la même journée, aucune
festivité ne suivait. Pour choisir la date du mariage, on consulte encore de
nos jours un astrologue, qui étudie les différents signes du zodiaque. Le culte des morts. On garde un temps le corps embaumé à la maison, puis celui-ci
est conduit au crématorium, ses cendres sont entreposées dans un stupa
construit dans un monastère. Pendant l’époque kmère, ces derniers interdisant
toutes pratiques de religion, les cadavres étaient enterrés.
Notre balade pédestre nous amène à la rencontre des
habitants. Quelques enfants nous suivent, nous passons devant la maison
communale, le monastère, un autel, un vestige d’un temple en briques rouges… Déjeuner au
restaurant de l’hôtel Glorious de Kampong, 250 kms au S/E de Siem Preap, où
nous Nous reprenons la route vers Siem Reap, mais
auparavant, faisons une halte au Kampong Kdel. Cet antique pont est situé sur la RN6 au sud de Siem
Reap, route qui était le chemin royal à l’époque d’Angkor. Les angkoriens y avaient
établi des arrêts pour apporter confort et repos à leurs voyageurs. Une dizaine
de ponts avaient ainsi été construits, aujourd’hui ne reste plus que le Kampong
Kdel actuellement restauré. Samedi 14 Décembre Les temples d’Angkhor se trouvent à 10 kms au Nord de
Phnom-Penh et drainent quelques 5 millions de visiteurs par an. Tenue correcte
exigée, genoux et épaules cachés. Ces différents temples sont disséminés sur un grand
parc parc entouré d’une enceinte, la circulation touristique y est interdite,
aussi c’est une navette qui nous mène à l’entrée Est d’Anghor Thom. Sinon des
sortes de calèches tractées par une moto sont disponibles. Beaucoup de temples sont en restauration avec des
étais qui soutiennent les portes, des panneaux nous incitent à « ne pas
toucher ». Au 12ème siècle, la religion officielle
est l’hindouisme, on idole Brahma le créateur, Shiva. Vishnu, le taureau blanc
Nandin, mais aussi des lingas du bouddhisme: Mahayana, Vajrapani, Tantrisme…. Au décès du roi, l’arrêt de la construction de ces
vastes temples de pierre, entraina le déclin du royaume. L’arrivée des
Siamois au 13ème privèrent Angkor des richesses que sa longue
domination lui avait procurées (notamment des esclaves). Les temples furent
abandonnés et tombèrent dans l’oubli. Tout savoir sur leur construction : ce sont les
carrières de Phniom Kulen à 40 kms, qui fournissaient le grès. Pour les murs
d’enceinte et les édifices annexes, on utilisait de la latérite. Un m3 de grès
pèse plus de 2 tonnes, les monolithes utilisés pour sculpter les statues de
divinités de grande taille, représentaient un volume de plusieurs m3. Les sanctuaires étaient entièrement recouverts
d’une couche de stuc finement modelée, sans doute même colorés. Des prêtres et
assistants y accomplissaient les rituels quotidiens en faveur des divinités.
Les temples détenaient des trésors : soie chinoise pour protéger les pieds
des dieux des moustiques, pierres précieuses, timbales, bougies, voiles de
flanelle rouge et blanche pour vêtir les dieux, tasses et ustensiles en or,
perles………. Je ne pensais trouver que deux ou trois temples bien
conservés, hors ce sont d’innombrables morceaux à terre, et surtout une
multitude de petits édifices croulant sous la végétation, comme ce figuier
étrangleur qui fut fatal à ce temple. La « grande ville royale » fut fondée par
le roi Jayavarman Vll en 1186. Ta Prohm était un monastère et une université
bouddhique, on y trouve alignées 93 cellules de moines. Plusieurs sanctuaires furent ajoutés abritant des
centaines de divinités. Ta Prohm était le centre monastique le plus important
du royaume. A son zénith plus de 3000 villages étaient affectés à son entretien,
plus de 12000 personnes vivaient dans l’enceinte, dont 18 grands prêtres et 600
danseuses. Depuis la porte Est, je vois quelques édifices
restaurés, passe devant le quartier des moines, avec ses fenêtres encadrées de
devatas (sculpture qui arbore un air hautain) J’aperçois beaucoup
de « spungs » arbre appelé familièrement fromager, nom donné
par les premiers colons français, Avec leurs immenses racines, ces
impressionnants « stungs » écrasent les toits des temples, coupent le
chemin, certaines énormes, se faufilent à travers les galeries. La navette m’amène sur une esplanade avec des escaliers
gardés par des nagas Les terrasses royales s’étendent sur 400m de long
et 15 m de large. Elles devaient abriter de riches bâtiments d’où le roi
assistait aux défilés. ì Terrasse des éléphants. En façade de ce long mur
couvert de bas reliefs, trois éléphants cueillent des fleurs de lotus avec
leurs trompes. Autour se trouvent des sculptures d’apsaras (personnages
souriants qui dansent) et des guerriers sabres au poing, des tigres… ì Terrasse des lépreux. Sa façade de grès d'environ
25 m de côté et 6 m de haut est entièrement ornée de bas-reliefs couvert
de personnages illustrant des créatures du monde souterrain, divinités,
démons, rois, princes princesses parées de fleurs de lotus, nagas, devatas,
apsaras… Selon une légende, seul le
souverain pouvait pénétrer dans le sanctuaire, décrit comme une « tour
d’or » où vivait un serpent sacré. La créature prenait tous les soirs la
forme d’une femme avec qui l’empereur devait s’accoupler s’il voulait préserver
son royaume !... Aujourd’hui ce temple est interdit d’accès. Nous
continuons et arrivons au pied du : Il fit l’objet en 1960 d’une
restauration de grande ampleur, mais l’arrivée des khmers rouges en 1970 stoppa
cet élan, le conflit indochinois qui suivit provoqua la fin du projet. Ce n’est
qu’en 1995, alors que le temple était envahi par la végétation, que les travaux
sous le commandement français reprirent. Depuis 2011, il est possible d’accéder
à son sommet, en empruntant l’escalier Nord, un escalier de 60 marches en bois.
Ce temple comprenait quatre bibliothèques, à son sommet un seul sanctuaire. Sa face Ouest révèle une surprise,
les blocs représentent un Continuant vers le Sud,
j’arrive au Bayon, majestueux temple de cette cité fortifiée. Le Bayon (150m de coté) est le
dernier des « temples montagnes » bâti par Jayavarman Vll à la fin du
12ème siècle. Ce monument aux tours à quatre visages, fut dédié par
le souverain, à Bouddha. Le temple Bayon était un
panthéon de dieux représentatif de toutes les divinités vénérées dans le
royaume. A chaque niveau, sanctuaires, galeries, fresques. J’ai parcouru des galeries où
sont sculptés des apsalas, des devatas, admiré les danseuses célestes qui
décorent les piliers, rencontré un moine qui officie, monté ces niveaux, levé
la tête pour admirer au plus près ces fameuses tours-visages, et tout ça sous
le regard bienveillant de cette divinité qui a des yeux partout. Les murs des enceintes sont
recouverts à profusion de fresques. 11000 personnages seraient ainsi sculptés,
scènes religieuses d’inspiration hindouiste, de divinités pour l’enceinte
intérieure, des scènes historiques et faits d’armes pour l’enceinte extérieure
…. A l’approche de la porte, deux rangées de 54 statues
chacune, représentant d’un côté les dieux (devas) de l’autre les démons
(asuras) certaines portant un naga géant. La porte Sud est une triple tour sculptée de quatre
visages d’Avalokitésvara, le plus populaire
des Bodhisattvas. La découverte d’Angkor Thon est maintenant terminée, et
c’est les pieds à peine soulagés, que je vais visiter cette après-midi, Angkor Wat, le temple le plus grand et
le mieux conservé des monuments d’Angkor,
Temple situé à 1 km au sud d’Angkor Thom. Ces imposantes douves ont été édifiées pour repousser
les démons et autres esprits maléfiques, mais paradoxalement elles ont
peut-être ralenti le développement de la jungle. Bunthorn parle de la célèbre
fresque murale « La bataille de Lanka » un des épisodes de
l’histoire de Ramayana, récit mythologique avec Rama, sa femme Sita et le démon
Ravana. La seconde galerie délimite
quatre petites cours, la décoration khmère y est abondante, harmonieuse,
principalement composée de représentations de dieux, d’hommes et d’animaux. Il était enfoui depuis des siècles. Découvert une
première fois en 1859, c’est finalement en 1907 lorsque le Siam restitua au
Cambodge ses provinces occidentales, que la restauration commença réellement,
sous la houlette de l’Ecole française d’Extrême-Orient. Travaux interrompus à
l’arrivées des Khmers Rouges en 1970. S’en suivit une période de pillage, vol
des objets précieux, statues renversées…jusqu’au renversement des Khmers Rouges La visite terminée, j’arrive à l’extrémité de la
douve au soleil couchant. Demain est prévu la découverte du temple de Banthey
Srei, surnommé ‘ « joyau de l’art khmer » Dimanche 15 Décembre 2019 Ce temple n’a pas été érigé par un roi, mais par deux brahames
en 967 : Yajnavaraha et son frère cadet Vishnukumara. La teinte rosée de son grès, la finesse de ses
bas-reliefs et sa petitesse lui ont valu le surnom de « joyau de l’art
khmer » Entièrement restauré vers 1931, sous la direction d’Henri
Marchal. Les pierres ont été replacées sur des fondations saines, après avoir
été numérotées. Ici apparaissent pour la 1ère fois les
frontons décrivant des scènes mythologiques. De terrifiants gardiens gardent l’entrée. Aujourd’hui
ces personnages à corps humain et à tête animale sont des copies réalisées en
2000, beaucoup d’originaux furent volés. André Malraux accompagné de son épouse
et d’un ami furent pris la main dans le sac en 1923, essayant de dérober des
bas-reliefs et autres éléments du site encore peu connu… un million de francs,
tout de même ! Dans les niches, se trouvent des sculptures de
déesses. De fausse-fenêtres, parfois occultées de colonnades sculptées
contribuent à faire de ce lieu, un endroit majestueux. Retour au bus pour le dernier temple du voyage :
Banteay Samré, à une vingtaine de kilomètres, les villages traversés
sont constitués pour la plupart de maisons sur pilotis. ì Banteay Samré, un temple parmi le millier de lieux sacrés qui furent édifiés
par les rois khmers, avec des frontons et linteaux qui dépeignent de très
nombreuses scènes mythologiques, en majorités liées à l’hindouisme : Shiva
et Uma chevauchant Nandin, Shanda sur son oie sauvage, Krishna, Vishnu, Valin,
des divinités, des démons, des singes, des nymphes…. La terrasse cruciforme, de la seconde enceinte est gardée
par des lions sans tête !... Je fais mes adieux aux temples d’Angkor, pensant
avoir découvert les principaux : Ta Prohm aujourd’hui envahi par
les spungs, le Bayon et ses impressionnants visages sculptés, Wat
et ses cinq sanctuaires en forme de boutons de lotus et ces deux temples plus modestes :
Banteay Srei et Banteay Samré. Après le repas, il est prévu une promenade en bateau
sur le lac Tonlé Sap à la découverte de ses villages flottants. Tonlé Sap reconnu comme biosphère par l’UNESCO en
1997 se situe 10 kms au Sud de Siem Reap. Le lac est connu pour ses villages
lacustres, ses habitants sont en grande partie des expatriés Vietnamiens qui
ont fuient leur pays en 1970 lors de la guerre contre les Américains, ils vivent
essentiellement de la pêche. Lors de la saison sèche les paysans font pousser
du riz, en édifiant de petits barrages. A la saison des pluies, le lac devient
une ligne fluviale pour les grands bateaux.
A l’approche du lac, je suis saisie par la couleur de l’eau, elle est si sale !
le lac en retrouvant son niveau normal, charrie le sol de cette terre qu’il a
recouvert quelques semaines auparavant.
Ces barques qui surgissent menées par la mère de famille ou le grand frère, se
collent au bateau. Parfois debout dans l’embarcation, un python plus long
qu’eux autour du cou, de tout jeunes gamins nous haranguent dans l’espoir
d’obtenir de l’argent, sans doute contre une photo. Ce reptile est très présent
dans le lac, il n’y a qu’à le… pêcher ! en dehors d’être un animal
domestique qu’on exhibe, il sert aussi de nourriture aux … crocodiles. Les maisons flottantes sont équipées de flotteurs,
parfois de simples bidons. Ce village de 4000 habitants possède une école, un
dispensaire, une église. Les maisons de cette communauté peuvent se déplacer
jusqu’à onze fois par an pour chercher des eaux plus profondes. La population
qui vit du lac (pythons, crevettes…) est estimée à 6 millions, un habitant
consomme 80 kilos de poissons par an. Et nous repartons. Je profite
une dernière fois du sympathique spectacle de ces maisons flottantes, des
rivages bordés de maisons sur pilotis, des forêts inondées, des bateaux colorés
croisés, du pêcheur dans sa barque, des enfants… Puis nous reprenons la route
vers Siem Reap, route bordée de nombreuses rizières. Nous allons dîner dans un
restaurants, où nous allons découvrir les danses traditionnelles khmères,
basées sur de gracieux gestuels des mains et des pieds. Danses traditionnelles khmères, dites Apsaras. Ces danses
traditionnelles cambodgiennes existent depuis un millénaire, 3 000
danseuses distrayaient alors le roi et sa cour. Elles ont pour origine les
légendes mythologiques, les Apsaras étaient des esprits féminins dotées
d’une beauté surnaturelle. Elles utilisaient souvent leurs
danses et leur beauté pour séduire ou piéger ceux qui menaçaient la paix ou le
pouvoir du roi des dieux La
danse Apsara avait presque disparu pendant la période des Khmers rouges.
Aujourd’hui elle est présentée dans les hôtels, les théâtres.
Depuis Les danseuses portent
de superbes costumes
traditionnels, tête parée d’une coiffe brodée aux mille éclats.
Elles effectuent leurs chorégraphies, dos cambré, genoux pliés, mains courbés,
pieds nus et orteils redressés. Chaque position de la
main représente une scène de la vie dans la nature : une tige, une fleur
éclose, un bourgeon, un fruit, une feuille… c’est ainsi qu’à travers ces lents
mouvements stylisés, les danseuses Asparas racontent une histoire. 40 jeunes
gens vont pendant une heure nous présenter trois danses Apsaras et deux
de la vie quotidienne. * Danse de
souhaits et de bienvenue. * Danse de noix de coco. * Danse de Mekhala. * Danse
des pêcheurs. * Ballet des apsaras. Les danseuses évoluent par des déplacements
circulaires, des mouvements calmes et souples. Ci-dessous un
montage d'à peine 10 minutes. Ces danseurs sont
accompagnés par quatre musiciens qui jouent avec des instruments
traditionnels : * Tambours à deux
peaux, et petites cymbales de bronze au son très aigu.* Le Kong Thom,
percussion mélodique. * Le xylophone en lames de bambous ou de teck, disposés
sur une caisse de résonance en forme de barque * Le Sralai, un hautbois,
instrument à vent Ce spectacle est
magnifique, les gestes de ces danseuses sont minutieux. Ce qui est m’a choqué,
limite impoli, les spectateurs n’attendent pas la fin du spectacle, ils
envahissent la scène pour se prendre en selfie avec les danseuses Demain matin, après
la visite d’ un centre artisanal, je me rendrais à à Poket, frontière terrestre
entre le Cambodge et la Thaïlande. Lundi 16
Décembre 2019 Le Centre d’Artisanat créé en 1952, propose
des formations gratuites aux jeunes et préserve la culture cambodgienne. La visite de la magnanerie commence par le
jardin où sont alignés les muriers. Dans l’atelier on peut voir toutes les
étapes de l’élevage des vers à soie, depuis l’accouplement jusqu’à l’éclosion. 47 jours plus tard, les ouvrières plongeront ceux-ci
dans l’eau bouillante pour tuer les vers, puis en tireront le fil à soie, de
700m à 1500 mètres sans brisures. Dans l’atelier « tissage » Les
ouvrières tissent, avec leur métier à bois, des coupons qui serviront ensuite
à faire des habits de confection. Un panneau explique comporte porter le sampot,
élément traditionnel. Lors du trajet d’ici la frontière, Bunthorn parle de
lui, de sa rencontre avec sa future femme, avec ses beaux-parents. Il a trois
filles, dont des jumelles, après avoir habité chez ses beaux-parents pendant
deux ans, il a fait construire. Il nous parle également de son métier de guide,
de sa formation, de son enseignement dans les écoles. Le contraste est
saisissant avec le Vietnam, pays voisin, où la fille abandonne tous pour
rejoindre la famille de son mari. Sur cette route rectiligne, les rizières se
succèdent, le bus peut s’arrêter me permettant cette photo du buffle les pattes
dans l’eau !... La pause se fait chez un marchand de statues, des
sculptures de bouddhas, des divinités hindouistes, des nagas, des pagodes,
mais aussi du coq porte-bonheur. A Poket le bureau d’immigration est tout petit, nous
nous répartissons sur 4 ou 5 longues files, et nous attendons…. Est-il intrigué par mes nombreux visas ? il me fait
recommencer, index, pouce, index… alors que j’ai vu d’autres devant moi,
présenter tout juste présenter l’index droit… je commence intérieurement à
m’énerver. J’y ai passé quatre fois plus de temps que les autres et ressort de
ce bureau la bonne dernière…… Mes compagnons me charrient « Ils t’ont
pris pour une terroriste » je finis par me le demander !.... Le déjeuner se prend au restaurant du Casino de
Poipet, poste-frontière cambodgien. Sur le no man’land, se sont construits plus
d’une demi-douzaine de casinos appartenant à des hommes d’affaires thaïlandais.
La localité est très fréquentée, car les jeux de hasard étant illégaux au
Cambodge, de nombreux cambodgiens franchissent la frontière. Photo interdite. Adieu Bunthorn Pour entrer en Thaïlande, il va falloir nous aussi marcher
pendant plus d’un kilomètre. Il ne faut pas s’écarter car il y a encore
beaucoup de mines. Accueil par une femme qui doit nous conduire
à notre hôtel à et nous assister lors des enregistrements demain à l’aéroport. Bangkok est à 300 kilomètres, la route est bordée de
rizières. Ici on roule à gauche, Rama V qui visita l’Angleterre décida
d’importer des voitures anglaises qui avaient le volant à droite. Mardi 17 Décembre 2019. 11 heures, embarquement à l’aéroport de Suvarnabhumi
sur un Boeing Air-France. Places attribuées de façon aléatoire car nous
sommes dispatchés un peu partout. 13 heures de vol + de 2h par rapport à l’aller..
18H45 atterrissage à Roissy, Roissy-Nantes et retour à la maison. Fin d’un beau voyage qui fut agréable, coloré et
ensoleillé.
Mes impressions. Ce que j’ai aimé :w L’incroyable compétence du guide vietnamien Chu. Les 24
heures en baie d’Along, sous un soleil resplendissant w Les marchés, où les marchandises
sont vendues à même le sol. w La très bonne ambiance du groupe.
Ce
que j’ai moins aimé : w La circulation dangereuse pour les piétons, passages protégés
infranchissables, trottoirs envahis. w Dans les marchés, voir la viande vendue à température
ambiante. w Qu’à Hoi An, joli cité de
caractère classée à l’Unesco, l’hôtel en soit si éloigné Le récit simplifié de mon
voyage à travers le Vietnam et les temples d’Angkor est terminé, j’espère que
celui-ci vous aura plu, peut-être donné envie d'y aller ! Un clic sur
chaque vignette mène au diaporama correspondant. (n'oubliez pas de faire clic droit ET nouvelle fenêtre) Un
livre d’or
Rencontre avec Bunthorn,
49 ans.
Change. La monnaie locale est
le riel, l € = + ou – 4500 riels, 10000 riels = environ 2,20€.Ce musée comporte quatre galeries étalées sur 2800 m² qui entourent
un patio avec des bassins, il abrite aujourd’hui l’une des plus importantes
collections de sculptures d’art khmer au monde. Empire aujourd’hui n’existant
plus.
Voici Géruda,
Hanhara, Vishnu, Shahadeva, Jayarvarman II, le
géant Asura. Devada dont il ne reste que la tête. Puis des
frontons, tel que « le combat entre Bhima et Durvodhana » … Toute
une pièce est consacrée aux
divinités féminines, dont il manque un membre, voici par exemple le torse de
l’une d’elle, elle porte un sampot plissé.
dire de ce bananier planté
face à la Pagode d’Argent ! entièrement taillé en éventail.
ì La pagode d’Argent. Magnifique bâtiment épargné par les
khmers rouges. Restauré dans les années 1960, murs blancs, volets rouges et or
encadrant les fenêtres. La pagode abrite de nombreux trésors nationaux dont
un bouddha réalisé en cristal de Baccarat au 18ème siècle
sous le règne du roi Norodom 1er. Tenue correcte imposée, tête découverte,
photos interdites. Je marche pieds nus sur des tapis, le sol ayant été
recouvert vers 1950 de plus de 5000 carreaux d’argent de 1,2kg chacun.
Au centre, une
statue en or, le Bouddha Maitreya, décorée de 9584 diamants, créée
vers 1906 elle pèse 90 kilos et fut réalisée aux mensurations exactes du roi
Norodom, bouddha habillé en tenue de cérémonie royale, selon le désir du
monarque. Dans cette salle, des vitrines remplies de statuettes de bouddhas
précieux, de cadeaux remis par les gouvernements étrangers au monarque, 1650
objets précieux sont ainsi exposés. Ce palanquin transmis de génération en
génération a servi lors du couronnement du dernier roi, il avait alors fallu
pas moins de douze hommes pour le porter.
ì La statue équestre du roi Norodom 1er habillé en général français.
Ce marché se compose d’un dôme de 26 mètres de haut, d’où
partent quatre longues ailes s’ouvrant sur une rue différente. Les échoppes regorgent
d’articles, bijoux en or ou argent, habillement, montres, livres, fleurs,
chaussures, souvenirs, poissons, bagages, produits locaux…….
Pause pour découvrir en
pleine campagne un champ de lotus, où poussent d’innombrables fleurs roses. Celle-ci
est vendue sur les marchés, la tige est travaillée dans les usines textiles,
autrefois la ville comptait 90 tisserands. La fleur de lotus est sacrée,
symbole divin associé aux dieux Vishnu et Brahma, parfois Bouddha est
représenté assis sur cette fleur.
Bunthorn nous
explique comment on doit dire bonjour, selon qu’on s’adresse à une femme, à un homme, ou à une
personne plus âgée que soi. Ce geste de joindre ses mains avec les paumes se
touchant en inclinant la tête s’appelle le Sampeah, plus celui-ci est
élevé, plus on montre son respect
Puis il nous
montre comment enrouler, autour de la tête son Krama, élément du costume
traditionnel cambodgien qui doit être porté tous les jours. Ce foulard peut
être plié sur la tête pour permettre aux femmes de se protéger la nuque, mais
aussi pour y poser des paniers remplis de bananes, attaché dans le dos pour
transporter le bébé. Les hommes dans les campagnes s’en servent à la place de
slips, on peut aussi s’en faire une chemise en attachant les pans derrière.
Village situé au
fin fond de la campagne, accessible après avoir franchi un porche ocre sculpté.
La végétation y est luxuriante avec palmiers et roseaux. Autrefois les maisons
étaient construites dans les rizières, bâties aujourd’hui en béton, elles sont
sur pilotis, permettant à l’eau de passer dessous, c’est ici que vivent les
vaches, bœufs, buffles. Devant celles-ci, le riz sèche sur de grandes bâches de
feuilles de bananier tressées. Le toit autrefois en feuilles de palmier,
exigeant trop de restauration, est aujourd’hui en tôles
attend
un repas khmère. Le hall est surprenant avec un bouddha ventru honoré par une
bougie. La réceptionniste nous gratifie d’un bonjour avec le sampeah
traditionnel.
Long de 84 m,
comportant 21 arches, il fut construit en blocs de latérite séchée, sous le
règne du roi Jayavarman Vll, fin du Xllème siècle au-dessus de la rivière Chi
Jreng. A chaque extrémité se trouvent d’énormes statues où l’on a gravé le roi
serpent, ses sept têtes représentent les sept classes dans la société khmère. Ouvrage
considéré par les villageois comme un lieu sacré, on vient y déposer des
offrandes et prier.
Nous arrivons à Angkor Thom, nous
faisons
imprimer notre laisser-passer. Celui-ci plastifié comporte notre photo et la durée
du séjour. Indispensable il est conseillé de l’avoir autour du cou, car il est
poinçonné à chaque entrée, et vérifié pendant les visites.
Quelques lignes
d’histoire : Angkor désigne le domaine, situé au nord du lac Tonlé Sap, où
les rois khmères régnèrent du 9ème siècle jusqu’au début du 15ème
siècle. C’est au 12ème siècle qu’on utilisa le terme
« empire » avec la construction des majestueux temples mais aussi de
102 hôpitaux, de routes, des 121 ponts de latérite. Jayavarman Vll entoura sa
cité de remparts, ce temple était destiné à accueillir son dieu. L’héritage
laissé par ce roi est monumental.
Dans l’allée qui
mène à Ta Prhom, j’aperçois une troupe de musiciens, ces hommes sont nés
handicapés, à cause de l’agent Orange.
La porte de ce
temple présente à elle seule toutes les caractéristiques : un linteau (pierre
sculptée représentant un dieu, située au-dessus des portes) un fronton
(couronnement de forme ogivale situé au-dessus du linteau où figurent des
scènes mythologiques). Les linteaux et les frontons étaient sculptés sur place,
par des sculpteurs juchés sur des échafaudages. J’y vois aussi de belles
colonnettes, celles-ci décorées de motifs végétaux soutiennent le linteau.
Ce bloc de pierre
de la porte Ouest montre sur ses quatre faces un visage géant à l’impression
sereine et énigmatique
ì Le Phiménanakas (palais
céleste) est un temple hindouiste bâti au milieu du 10ème
siècle. Sa base mesure 35 m x 28 m, les quatre escaliers qui mènent à la
terrasse supérieure sont gardés par des lions assis.
ì Baphuôn. Temple
hindou dédié à la déesse Shiva, antérieur à la fondation d’Angkor Thom. C’est
une pyramide à cinq gradins de 145m X 150m, composée de 300 000 pièces de
grès de 500 kilos chacune.
Bouddha
couché, véritable exploit des ouvriers qui ont utilisé de la latérite
et des pierres moins épaisses pour réaliser les détails du visage.
Le souriant Bayon, embrassant toutes les directions, peut étendre la protection
de ses dieux à l’ensemble du royaume. Les 59 tours à quatre visages, ont été
réparties sur trois niveaux. 8 pour la galerie extérieure, les 47 autres sont orientés
vers les points cardinaux.
Situé sur le mur Sud de l’enceinte extérieure « la Bataille navale » restaurée depuis 2013, est
une très longue fresque de plusieurs centaines de mètres sur 3,50m de
hauteur. Celle-ci est divisée en bandes horizontales. Le registre inférieur
dépeint des scènes se déroulant sur des marchés ou dans des habitations
villageoises, des scènes de chasse…
La scène de
bataille racontée sur le registre supérieur est une chronique entre l’Empire
Khmer et le royaume de Champa. On y voit Jayavarman Vll debout sur une barge
royale.
Pour franchir les
douves et parvenir à l’entrée, il faut marcher sur un quai flottant composé de
coussins d’air de polyéthylène reliés entre eux, la chaussée d’origine en pierre
étant en totale rénovation et interdite au public. Cet ouvrage est une belle
prouesse technologique, car celui-ci mesure 200m de long et doit supporter
20000 touristes quotidiennement.
Quelques lignes d’histoire. Angkor Wat (La ville qui est un temple) orienté vers l’Ouest, est
le plus important du site d'Angkor et le plus grand religieux du monde.
Construit par Sùryavarman ll, au début du Xllème
siècle pour honorer Vishnou, ce dieu souverain, gardien-protecteur, qui
descend sur terre pour combattre le mal. 300 000 ouvriers et 6 000
éléphants participèrent à sa construction.
Petit rappel chronologique : La fondation de l’Empire khmer
se situe au début du lXème siècle avec l’auto-proclamation de Jayavarman ll en
802, adorateur du dieu hindoue Shiva. Sùryavarman ll (1113) construisit la
ville-temple d’Angkor-Vat, et Jayavarman Vll (1181) au tout début du Xlllème
siècle, édifia celle d’Angkor-Thom.
C’est ce dernier qui, rompant avec près de 400 ans de tradition hindouiste, fit
du bouddhiste, la religion d’Etat et lança la construction de centaines de
temples, l’empire était alors à son apogée.
L’hindouisme fit son retour sous Jayavarman Vlll à la fin du 13ème
siècle, au cours duquel la plupart des monuments bouddhistes d’Angkor furent
défigurés, images enlevées, ou grossièrement changées en lingas hindous. A sa
mort, le bouddhisme reviendra au Cambodge religion dominante encore
aujourd’hui.
Il a été
conçu pour représenter le Mont-Meru. Les travaux de construction ont cessé à
la mort du roi, Aujourd'hui encore, le temple est visité quotidiennement par
des moines qui y viennent faire un pèlerinage. Voici l’imposante statue de
Vishnou à huit bras, ceinte d’un superbe drapé de soie jaune.
Me voici à présent marchant sur la longue chaussée (400m) que
devait emprunter autrefois le roi et son équipage.
La terrasse
d’honneur est gardée par des lions et des nagas, de part et
d’autre se trouvent deux bibliothèques. Ici pour
parvenir au temple-montagne dédié à Vishnou, il me faut franchir plusieurs
galeries rectangulaires s’imbriquant les unes dans les autres. La 1ère
est constituée de plusieurs chapiteaux carrés,
recouverts de décorations florales, d'apsaras ou de jolis devatas. Faisant face à ces
piliers, se trouve un mur décoré de fenêtres à colonnes,
le plafond est décoré de rosaces en lotus.
J’arrive devant les cinq sanctuaires en forme de bouton de fleur
de lotus, l’espace est réduit (52mx52m) Chaque angle est coiffé d’une tour,
un escalier sécurisé permet l’accès au sanctuaire sacré, au 3ème
étage, où seuls le roi et les prêtres avaient le droit de pénétrer.
Au
bas des marches, se tient aligné un groupe de jeunes gens apprêtés pour
monnayer la photo.
Bunthorn
nous montre les fresques de « Le Barrattage de la mer de lait »
étonnant récit mythologique Dans cette galerie, quelques statues de bouddhas.
Angkor Vat était autrefois très
animé. Centre spirituel du royaume khmer,pas moins
d’un million d’habitants y vivait, la ville prospérait avec ses maisons en
bois, ses marchés, ses magasins, ses édifices publics. La grande richesse des
rois leur est provenue de leur domination sur le Vietnam, le Laos et le Sud de
la Chine, maîtres dans la culture du riz.
Au Cambodge,
ce temple imprimé sur le drapeau national est un symbole. Fierté de tout
habitant, ceux-ci le considère comme la huitième merveille du monde.
Angkor-Vat est inscrit depuis 1992 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
ì Appelé aussi « la
citadelle des femmes » il se trouve à 30 kilomètres au Nord-Est de Phnom
Penn. Le temple est constitué de trois enceintes.
En effectuant
le tour du temple, j’ai l’occasion de réaliser une chouette photo avec le jeu
d’ombres, d’arbres et du temple se reflétant dans les étroits fossés remplis
d’eau.
Situé à quelques
kilomètres à l’Est de Ta Prohm. On le date moitié du 12ème siècle car il présente une
iconographie essentiellement hindouiste.
Le sanctuaire
central de 20m de haut est finement structuré, en forme de bouton de fleur de
lotus, il est devancé d’un mandapa. (salle à colonnes précédant le saint des
saints) Ce
temple a fait l’objet d’une restauration complète de 1936 à 1944.
Ce lac, lors de
la saison des pluies et de la fonte des neiges himalayennes inonde les champs,
zone nommée « mangroves d’eaux douces ». Véritable or
pour l’agriculture car le Mékong en se retirant laisse de riches dépôts
nutritifs. Sap Tonlé est l’une des zones de pêche d’eau douce les plus
productives du monde. Sa surface peut alors atteindre 16 000 Km² au
lieu des 2700 Km² en saison sèche.
C’est à bord d’un bateau affrété pour le groupe que je vais découvrir ce lac, voici
une jolie église catholique blanche et bleue, sur les rivages j’aperçois
beaucoup de maisons sur pilotis,
Dans le bâtiment où nous avons accosté, j’aperçois des crocodiles enfermés,
entassés dans des cages grillagées. Ici le crocodile est devenu un juteux fonds
de commerce, peu difficile à nourrir, puisqu’il se contente des serpents péchés
dans le lac, sa peau est transformée, sa viande nourrit la population locale.
Prenant conscience de ce fort potentiel, les fermes d’élevage ont fortement poussé
sur le lac.
2003, l’UNESCO l’a reconnu tant que chef-d'œuvre
du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Dans la cooconnerie
(nursery) j’aperçois les paniers remplis de ces bébés à qui on a donné des
feuilles coupées en menues morceaux. Après une période de trois à quatre jours
de jeune, ils vont se gaver de feuilles de murier en bavant de la soie pour
fabriquer leurs cocons, dans lesquels ils s’enferment.
Dans l’atelier
« Préparation au tissage » une ouvrière plonge les mains dans
une cuvette remplie de cocons morts, elle en extrait le fil, tandis que
d’autres actionnent d’imposantes machines de bois, celles-ci entraînant une
roue, enroulent ce fil sur de gigantesques rouets, et enfin une autre le rembobine
sur de fines bobines.
Le boitier pour
recueillir les empreintes est trop haut, rendant très difficile la pose du
pouce, notamment du gauche, et à cause d’une paroi opaque, il faut se baisser
pour savoir ce que le douanier demande.
Pour parvenir à la
frontière thaïlandaise, c’est hallucinant, des hommes entassent nos bagages
dans des charrettes à bras.
Ces garçons vont ainsi parcourir le
kilomètre qui sépare les deux frontières, un no-man’s land en quelque sorte, tirant
ces charrettes qui pèsent pas loin de 500 kilos, ce sont eux qui vont présenter
nos bagages aux douaniers, car nous, nous allons déjeuner. Plusieurs expriment
leur inquiétude quant à savoir leurs bagages laissés ainsi si longtemps sans
surveillance.
est à votre disposition pour
vos commentaires ou questions. Merci d’avance et bonne balade !