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Quatrième et dernière page : Les temples khmers du Cambodge.

          19 diaporamas d'une centaine de photos chacun, sont visibles, voir à la fin du récit...

       Précisions importantes: Ce récit condensé ne comportera ni liens, ni situation, l’historique sera réduit au minimum, ceci afin de ne pas encombrer inutilement ce récit de voyage. Les personnes intéressées par ces renseignements les trouveront dans les rubriques concernées, rubriques beaucoup plus détaillées, avec anecdotes et impressions personnelles,  rubriques également plus illustrées, repérables sur le site à partir du menu de gauche


Phnom Penh


               Jeudi 12 Décembre 2019 (suite)


          Rencontre avec Bunthorn,  49 ans.

              Change. La monnaie locale est le riel, l € = + ou – 4500 riels, 10000 riels = environ 2,20€.

           Le premier arrêt est pour un marché de fruits, légumes, poissons et viandes, mouches gracieusement offertes ! (Nénuphars, citrons verts, pastèques, fruits de la passions, goyaves, ananas, œufs de canne….)       

Musée National
                                       

         Bâti en 1917, sous les ordres du gouverneur de l’Indochine avec l’accord du souverain cambodgien. La construction de ce bâtiment a duré 7 ans (1917-1924). Beaucoup des statues datant de l’époque préangkorienne à angkorienne (IXème au XIIème) proviennent des temples et des sites historiques qui ont eu la chance d’échapper à la destruction et aux trafics illicites, tel que le vol de têtes de Bouddhas par exemple.

           Ce musée comporte quatre galeries étalées sur 2800 m²  qui entourent un patio avec des bassins, il abrite aujourd’hui l’une des plus importantes collections de sculptures d’art khmer au monde. Empire aujourd’hui n’existant plus.

            Depuis 2000, le musée possède une importante collection de statues bouddhistes et hindoues, datant de l’époque post-angkorienne, ainsi qu’une  bibliothèque de livres très anciens.

           Les différentes périodes de l’art khmer peuvent être identifiées par les expressions faciales, les postures, les bijoux et décorations costumières. La majorité des pièces exposées représentent des divinités du brahmanisme et du bouddhisme. Les sculptures ont été faites avec du grès, du granit, du schiste et de la latérite.


          Voici Géruda, Hanhara, Vishnu, Shahadeva, Jayarvarman II, le géant Asura. Devada dont il ne reste que la tête. Puis des frontons, tel que « le combat entre Bhima et Durvodhana » …  Toute une pièce est consacrée aux divinités féminines, dont il manque un membre, voici par exemple le torse de l’une d’elle, elle porte un sampot plissé.

          Dans la salle suivante, j’aperçois l’ urne funéraire   royale, un naga en bronze provenant du monument de la seconde guerre mondiale, monument endommagé par les troupes de Khmers Rouges.

 

    

Palais Royal

             Ces neufs bâtiments et stupas situés en bordure de la rivière Tonlé Sap, sont entourés d’un mur défensif et orientés vers l’Est, ce complexe couvre une superficie d’environ 174870m².Tenue correcte exigée.

            Le siège du royaume Khmer s’établit au XlXème siècle à Phnom Penh, cette ville étant devenue cour royale du roi Norodom, puis capitale du pays. Le palais royal actuel a été construit à la quadruple confluence de deux bras du Mékong et de deux rivières, l’eau étant considérée comme vecteur de puissance. Il a été conçu par le protectorat français en 1866, dans le style khmer, toits dont les extrémités dorées s’élancent vers le ciel.

             Ces bâtiments sont séparés par de beaux massifs de pelouse, eux- mêmes séparés par des haies colorées. Que dire de ce bananier planté face à la Pagode d’Argent ! entièrement taillé en éventail.

              ì La salle du trône (1913-1917).  S’y trouvent un trône royal et des bustes d'anciens rois cambodgiens.Aujourd’hui elle accueille les cérémonies religieuses, les couronnements royaux et les mariages. Sa toiture en forme de croix, possède trois flèches dont la centrale de 60 mètres de haut est surmontée d’une tête de Brahma à 4 visages, souriants, ceux-ci inspirent la compassion, la sympathie.

           ì La pagode d’Argent. Magnifique  bâtiment épargné par les khmers rouges. Restauré dans les années 1960, murs blancs, volets rouges et or encadrant les fenêtres. La pagode  abrite de nombreux trésors nationaux dont  un bouddha    réalisé en cristal de Baccarat au 18ème siècle sous le règne du roi Norodom 1er. Tenue correcte imposée, tête découverte, photos interdites. Je marche pieds nus sur des tapis,  le sol ayant été recouvert vers 1950 de plus de 5000 carreaux d’argent de 1,2kg chacun.

           Au centre, une statue en or, le  Bouddha Maitreya,  décorée de 9584 diamants, créée vers 1906 elle pèse 90 kilos et fut réalisée aux mensurations exactes du roi Norodom, bouddha habillé en tenue de cérémonie royale, selon le désir du monarque. Dans cette salle, des vitrines remplies de statuettes de bouddhas précieux, de cadeaux remis par les gouvernements étrangers au monarque, 1650 objets précieux sont ainsi exposés. Ce palanquin transmis de génération en génération a servi lors du couronnement du dernier roi, il avait alors fallu pas moins de douze hommes pour le porter.

          Le roi actuel  Norodom Sihamoni, né en 1953 a accédé au trône le 14 Octobre 2004. ì Sur les murs extérieurs de la pagode, une fresque de 642 mètres et 3 mètres de haut réalisée vers 1910, raconte l’histoire khmère du Ramayana, l’une des épopées mythologiques fondatrices de l’Hindouisme, un peu comme notre bible. 

             ì La statue équestre du roi Norodom 1er habillé en général français.   

             ì Trois stupas, décoré de fines sculptures sur plâtre, (gardes, éléphants, lions) renferment les cendres des précédents rois : Norodom, Suramarith et la reine Kossomak, Ang Duon ì Un autre stupa, plus grand contient les cendres du roi Sihanouk, mais aussi de sa fille bien aimée  surnommée Mech qui mourut d’une leucémie en 1952 à l’âge de quatre ans, les cendres de la fillette sont dans une urne en or massif.

             ì Le musée du Palais, j’y vois des mannequins qui portent le Sampot Hol, tenue traditionnelle, fait main en soie, des habits utilisés comme vêtements intérieurs par le roi, des assiettes de porcelaines, des babouches, des casques pour les jours de cérémonie. etc….

             ì Deux boudhas au pied d’un arbre, symbole de sa naissance et de sa mort,   l’un assis en position de méditation, l’autre couché.

           ì Voici une salle dédiée aux éléphants, un éléphant blanc occupe l’espace, la rampe est prévue pour faciliter au roi la montée sur le dos de l’animal. J’aperçois aussi des sommiers, des  chaises à porteur, recouverts d’or, des selles, des décorations de soldats, etc…

          Sur les murs du couloir qui mène à la sortie, beaucoup de photographies du roi gouvernant ou de ses prédécesseurs, inaugurations, festivités lors de l’Indépendance,  dîners, accueils de personnalités étrangères telles que Gandhi, ou encore notre Charles  accompagné d’Yvonne.

   

Marché Central

          Ce marché se compose d’un dôme de 26 mètres de haut, d’où partent quatre longues ailes s’ouvrant sur une rue différente. Les échoppes regorgent d’articles, bijoux en or ou argent, habillement, montres, livres, fleurs, chaussures, souvenirs, poissons, bagages, produits locaux…….

.       ì L’inauguration de ce monumental édifice art déco sera réalisée en septembre 1937. Les quatre ailes sont censées symboliser les quatre bras de la confluence. Ornés jadis de pelouses et d’arbustes, elles ont laissé la place aux stands.

          Restauré depuis 2011, il est une attraction touristique grâce au large choix de marchandises qu’il peut offrir, 3100 commerces y sont installés, proposant principalement des produits « haut de gamme ».

          Après l’installation à l’hotel Cardamon, c’est dîner au restaurant Banana tree, où le repas est accompagné de chants et danses khmères. A chaque coin de rue, des vendeurs ambulants vendent de l’essence pour scooter dans des petites bouteilles de plastique.

       

                                  Vendredi 13 Décembre 2019

             Pause pour découvrir en pleine campagne un champ de lotus, où poussent d’innombrables  fleurs roses.  Celle-ci est vendue sur les marchés, la  tige est travaillée dans les usines textiles, autrefois la ville comptait 90 tisserands. La fleur de lotus est sacrée, symbole divin associé aux dieux Vishnu et Brahma, parfois Bouddha est représenté assis sur cette fleur.

           

Marché d’insectes grillés

             Arrêt pour visiter ce marché spécial. Bunthorn nous fait goûter des vers grillés, des crickets. Des gamins nous posent leurs mygales vivantes sur nos tee-shirts. Nous déambulons au milieu des marmites remplis de sauterelles, crickets, scorpions, vers, grenouilles, etc… Quelques rares stands proposent des fruits séchés : bananes, cacahuètes, amandes, noix de cajou….

   

          

            Depuis le bus, j’aperçois parfois devant les maisons la récolte de riz mise à sécher.

Infos en vrac

            Bunthorn nous explique comment on doit dire bonjour, selon qu’on s’adresse à une femme, à un homme, ou à une personne plus âgée que soi. Ce geste de joindre ses mains avec les paumes se touchant en inclinant la tête s’appelle le Sampeah, plus celui-ci est élevé, plus on montre son  respect

            Puis il nous montre comment enrouler, autour de la tête son Krama, élément du costume traditionnel cambodgien qui doit être porté tous les jours. Ce foulard peut être plié sur la tête pour permettre aux femmes de se protéger la nuque, mais aussi pour y poser des paniers remplis de bananes, attaché dans le dos pour transporter le bébé. Les hommes dans les campagnes s’en servent à la place de slips, on peut aussi s’en faire une chemise en attachant les pans derrière.

            Puis il nous parle de la guerre civile, conflit de la fin du 20ème siècle,  opposant les « Khmers rouges » à la République du Sud-Vietnam. A l’accession au pouvoir de la République Khmère, plus de 2000 enseignants furent emprisonnés, seulement pour avoir appris une langue étrangère aux enfants, quant aux moines, ils durent abandonner leur habit religieux. 

             Autrefois au Cambodge le mariage était arrangé, les filles n’avaient pas le droit de sortir seules. Aujourd’hui, les jeunes peuvent décider de se marier. Le garçon vient alors dans la famille de sa future femme, il va travailler deux ou trois ans dans les rizières, les jardins potagers, montrer ce dont il est capable, et espérer être jugé apte à se marier avec leur fille. Lors de la cérémonie les parents de la jeune fille règlent les frais, ceux du garçon amènent des sacs de riz, de légumes, des régimes de bananes, de fruits. Au cours du régime khmer, les mariages avaient lieu à dates fixées par le chef du village, parfois plusieurs couples s’unissaient dans la même journée, aucune festivité ne suivait. Pour choisir la date du mariage, on consulte encore de nos jours  un astrologue, qui étudie les différents signes du zodiaque.

            Le culte des morts. On garde un temps le corps embaumé à la maison, puis celui-ci est conduit au crématorium, ses cendres sont entreposées dans un stupa construit dans un monastère. Pendant l’époque kmère, ces derniers interdisant toutes pratiques de religion, les cadavres étaient enterrés.

          

Village cambodgien : Vaghahisi

           Village situé au fin fond de la campagne, accessible après avoir franchi un porche ocre sculpté. La végétation y est luxuriante avec palmiers et roseaux. Autrefois les maisons étaient construites dans les rizières, bâties aujourd’hui en béton, elles sont sur pilotis, permettant à l’eau de passer dessous, c’est ici que vivent les vaches, bœufs, buffles. Devant celles-ci, le riz sèche sur de grandes bâches de feuilles de bananier tressées. Le toit autrefois en feuilles de palmier, exigeant trop de restauration, est aujourd’hui en tôles

           Notre balade pédestre nous amène à la rencontre des habitants. Quelques enfants nous suivent, nous passons devant la maison communale, le monastère, un autel, un vestige d’un temple en briques rouges…

         Déjeuner au restaurant de l’hôtel Glorious de Kampong, 250 kms au S/E de Siem Preap, où nous attend un repas khmère.  Le hall est surprenant avec un bouddha ventru honoré par une bougie. La réceptionniste nous gratifie d’un bonjour avec le sampeah traditionnel. 

          Nous reprenons la route vers Siem Reap, mais auparavant, faisons une halte au Kampong Kdel.

Pont Naga

           Cet antique pont est situé sur la RN6 au sud de Siem Reap, route qui était le chemin royal à l’époque d’Angkor. Les angkoriens y avaient établi des arrêts pour apporter confort et repos à leurs voyageurs. Une dizaine de ponts avaient ainsi été construits, aujourd’hui ne reste plus que le Kampong Kdel actuellement restauré.

           Long de 84 m, comportant 21 arches, il fut construit en blocs de latérite séchée, sous le règne du roi Jayavarman Vll, fin du Xllème siècle au-dessus de la rivière Chi Jreng. A chaque extrémité se trouvent d’énormes statues où l’on a gravé le roi serpent, ses sept têtes représentent les sept classes dans la société khmère. Ouvrage considéré par les villageois comme un lieu sacré, on vient y déposer des offrandes et prier.

          Nous arrivons à Angkor Thom, nous faisons imprimer notre laisser-passer. Celui-ci plastifié comporte notre photo et la durée du séjour. Indispensable il est conseillé de l’avoir autour du cou, car il est poinçonné à chaque entrée, et vérifié pendant les visites.

           Samedi 14 Décembre

            Les temples d’Angkhor   se trouvent à 10 kms au Nord de Phnom-Penh et drainent quelques 5 millions de visiteurs par an. Tenue correcte exigée, genoux et épaules cachés.

             Ces différents temples sont disséminés sur un grand parc parc entouré d’une enceinte,  la circulation touristique y est interdite, aussi c’est une navette qui nous mène à l’entrée Est d’Anghor Thom. Sinon des sortes de calèches tractées par une moto sont disponibles.

               Beaucoup de temples sont en restauration avec des étais qui soutiennent les portes, des panneaux nous incitent à « ne pas toucher ».

              Quelques lignes d’histoire : Angkor désigne le domaine, situé au nord du lac Tonlé Sap, où les rois khmères régnèrent du 9ème siècle jusqu’au début du 15ème siècle. C’est au 12ème siècle qu’on utilisa le terme « empire » avec la construction des majestueux temples mais aussi de 102 hôpitaux, de routes, des 121 ponts de latérite. Jayavarman Vll  entoura sa cité de remparts, ce temple était  destiné à accueillir son dieu. L’héritage laissé par ce roi est monumental.

              Au 12ème siècle, la religion officielle est l’hindouisme, on idole Brahma le créateur, Shiva. Vishnu, le taureau blanc Nandin, mais aussi des lingas du bouddhisme: Mahayana, Vajrapani, Tantrisme….

             Au décès du roi, l’arrêt de la construction de ces vastes temples de pierre, entraina  le déclin  du royaume. L’arrivée des Siamois  au 13ème privèrent Angkor des richesses que sa longue domination lui avait procurées (notamment des esclaves). Les temples furent abandonnés et tombèrent dans l’oubli.

          Tout savoir sur leur construction : ce sont les carrières de Phniom Kulen à 40 kms, qui fournissaient le grès. Pour les murs d’enceinte et les édifices annexes, on utilisait de la latérite. Un m3 de grès pèse plus de 2 tonnes, les monolithes utilisés pour sculpter les statues de divinités de grande taille, représentaient un volume de plusieurs m3.

          Les sanctuaires étaient entièrement recouverts d’une couche de stuc finement modelée, sans doute même colorés. Des prêtres et assistants y accomplissaient les rituels quotidiens en faveur  des divinités. Les temples détenaient des trésors : soie chinoise pour protéger les pieds des dieux des moustiques, pierres précieuses, timbales, bougies, voiles de flanelle rouge et blanche pour vêtir les dieux, tasses et ustensiles en or, perles……….

Ta Prohm

           Dans l’allée qui mène à Ta Prhom, j’aperçois une troupe de musiciens, ces hommes sont nés handicapés, à cause de l’agent Orange.

          Je ne pensais trouver que deux ou trois temples bien conservés, hors ce sont d’innombrables morceaux à terre,  et surtout une multitude de petits édifices croulant sous la végétation, comme ce figuier étrangleur qui fut fatal à ce temple.

           La « grande ville royale » fut fondée par le roi Jayavarman Vll en 1186. Ta Prohm était un monastère et une université bouddhique, on y trouve alignées 93 cellules de moines.

           Plusieurs sanctuaires furent ajoutés abritant des centaines de divinités. Ta Prohm était le centre monastique le plus important du royaume. A son zénith plus de 3000 villages étaient affectés à son entretien, plus de 12000 personnes vivaient dans l’enceinte, dont 18 grands prêtres et 600 danseuses.

              Depuis la porte Est, je vois quelques édifices restaurés, passe devant le quartier des moines, avec ses fenêtres encadrées  de devatas (sculpture qui arbore un air hautain) J’aperçois beaucoup de « spungs » arbre appelé familièrement fromager, nom donné par les premiers colons français, Avec leurs immenses racines, ces impressionnants « stungs » écrasent les toits des temples, coupent le chemin, certaines énormes, se faufilent à travers les galeries.

                  

           La porte de ce temple présente à elle seule toutes les caractéristiques : un linteau (pierre sculptée représentant un dieu, située au-dessus des portes) un fronton (couronnement de forme ogivale situé au-dessus du linteau où figurent des scènes mythologiques). Les linteaux et les frontons étaient sculptés sur place, par des sculpteurs juchés sur des échafaudages. J’y vois aussi de belles colonnettes, celles-ci décorées de motifs végétaux soutiennent le linteau.

          Ce bloc de pierre de la porte Ouest montre sur ses quatre faces  un visage géant à l’impression sereine et énigmatique

          La navette m’amène sur une esplanade avec des escaliers gardés par des nagas

          Les terrasses royales s’étendent sur 400m de long et 15 m de large. Elles devaient abriter de riches bâtiments d’où le roi assistait aux défilés.

                ì Terrasse des éléphants. En façade de ce long mur couvert de bas reliefs, trois éléphants cueillent des fleurs de lotus avec leurs trompes. Autour se trouvent des sculptures d’apsaras (personnages souriants qui dansent) et des guerriers sabres au poing, des tigres…

               ì Terrasse des lépreuxSa façade de grès d'environ 25 m de côté et 6 m de haut est entièrement ornée de bas-reliefs couvert de personnages illustrant des créatures du monde souterrain, divinités,  démons, rois, princes princesses parées de fleurs de lotus, nagas, devatas, apsaras…

      

               ì Le Phiménanakas (palais céleste)  est un temple hindouiste bâti au milieu du 10ème siècle. Sa base mesure 35 m x 28 m, les quatre escaliers qui mènent à la terrasse supérieure sont gardés par des lions assis.

            Selon une légende, seul le souverain pouvait pénétrer dans le sanctuaire, décrit comme une « tour d’or » où vivait un serpent sacré. La créature prenait tous les soirs la forme d’une femme avec qui l’empereur devait s’accoupler s’il voulait préserver son royaume !... Aujourd’hui ce temple est interdit d’accès. Nous continuons et arrivons au pied du :

               ì Baphuôn.  Temple hindou dédié à la déesse Shiva, antérieur à la fondation d’Angkor Thom. C’est une pyramide à cinq gradins de 145m X 150m, composée de 300 000 pièces de grès de 500 kilos chacune.

           Il fit l’objet en 1960 d’une restauration de grande ampleur, mais l’arrivée des khmers rouges en 1970 stoppa cet élan, le conflit indochinois qui suivit provoqua la fin du projet. Ce n’est qu’en 1995, alors que le temple était envahi par la végétation, que les travaux sous le commandement français reprirent. Depuis 2011, il est possible d’accéder à son sommet, en empruntant l’escalier Nord, un escalier de 60 marches en bois. Ce temple comprenait quatre bibliothèques, à son sommet un seul sanctuaire.

           Sa face Ouest révèle une surprise, les blocs représentent un Bouddha couché, véritable exploit des ouvriers qui ont utilisé de la latérite et des pierres moins épaisses pour réaliser les détails du visage.

              Continuant vers le Sud, j’arrive au Bayon, majestueux  temple de cette cité fortifiée.

Bayon

               Le Bayon (150m de coté) est le dernier des « temples montagnes » bâti par Jayavarman Vll à la fin du 12ème siècle. Ce monument aux tours à quatre visages, fut dédié par le souverain, à Bouddha.

             Le souriant Bayon, embrassant toutes les directions, peut étendre la protection de ses dieux à l’ensemble du royaume. Les 59 tours à quatre visages, ont été réparties sur trois niveaux. 8 pour la galerie extérieure, les 47 autres sont orientés vers les points cardinaux.

             Le temple Bayon était un panthéon de dieux représentatif de toutes les divinités vénérées dans le royaume. A chaque niveau, sanctuaires, galeries, fresques.

            J’ai parcouru des galeries où sont sculptés des apsalas, des devatas, admiré les danseuses célestes qui décorent les piliers, rencontré un moine qui officie, monté ces niveaux, levé la tête pour admirer au plus près ces fameuses tours-visages, et tout ça sous le regard bienveillant de cette divinité qui a des yeux partout.

          Les murs des enceintes sont recouverts à profusion de fresques. 11000 personnages seraient ainsi sculptés, scènes religieuses d’inspiration hindouiste, de divinités pour l’enceinte intérieure, des scènes historiques et faits d’armes pour l’enceinte extérieure ….

             Situé sur le mur Sud de l’enceinte extérieure « la Bataille navale »  restaurée depuis 2013, est une très longue fresque de plusieurs centaines de mètres sur 3,50m de hauteur.   Celle-ci est divisée en bandes horizontales. Le registre inférieur dépeint des scènes se déroulant sur des marchés ou dans des habitations villageoises, des scènes de chasse…

             La scène de bataille racontée sur le registre supérieur est une chronique entre l’Empire Khmer et le royaume de Champa. On y voit Jayavarman Vll  debout sur une barge royale.

        A l’approche de la porte, deux rangées de 54 statues chacune, représentant d’un côté les dieux  (devas) de l’autre les démons (asuras) certaines portant un naga géant.

 

 

       

        La porte Sud est une triple tour sculptée de quatre visages d’Avalokitésvara, le plus populaire des Bodhisattvas.

        La découverte d’Angkor Thon est maintenant terminée, et c’est les pieds à peine soulagés, que je vais visiter cette après-midi, Angkor Wat, le temple le plus grand et le mieux conservé des monuments d’Angkor,

        

Angkhor Wat

                                                                   Temple situé à 1 km au sud d’Angkor Thom.

          Pour franchir les douves et parvenir à l’entrée, il faut marcher sur un quai flottant composé de coussins d’air de polyéthylène reliés entre eux, la chaussée d’origine en pierre étant en totale rénovation et interdite au public. Cet ouvrage est une belle prouesse technologique, car celui-ci mesure 200m de long et doit supporter 20000 touristes quotidiennement.

         Ces imposantes douves ont été édifiées pour repousser les démons et autres esprits maléfiques, mais paradoxalement elles ont peut-être ralenti le développement de la jungle.

                          
                  Quelques lignes d’histoire. Angkor Wat (La ville qui est un temple)  orienté vers l’Ouest, est le plus important du site d'Angkor et le plus grand religieux du monde. Construit par Sùryavarman ll, au début du Xllème  siècle pour honorer Vishnou, ce dieu souverain, gardien-protecteur, qui descend sur terre pour combattre le mal. 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants participèrent à sa construction.

                Petit rappel chronologique : La fondation de l’Empire khmer se situe au début du lXème siècle avec l’auto-proclamation de Jayavarman ll en 802, adorateur du dieu hindoue Shiva. Sùryavarman ll (1113) construisit la ville-temple d’Angkor-Vat, et Jayavarman Vll (1181)  au tout début du Xlllème siècle, édifia celle d’Angkor-Thom.

             C’est ce dernier qui, rompant avec près de 400 ans de tradition hindouiste, fit du bouddhiste, la religion d’Etat et lança  la construction de centaines de temples, l’empire était alors à son apogée.

            L’hindouisme fit son retour sous Jayavarman Vlll à la fin du 13ème siècle, au cours duquel la plupart des monuments bouddhistes d’Angkor furent défigurés, images enlevées, ou grossièrement changées en lingas hindous. A sa mort, le bouddhisme reviendra au Cambodge religion dominante encore aujourd’hui.

           Il a été conçu pour représenter le Mont-Meru.  Les travaux de construction ont cessé à la mort du roi, Aujourd'hui encore, le temple est visité quotidiennement par des moines qui y viennent faire un pèlerinage. Voici l’imposante statue de Vishnou à huit bras, ceinte d’un superbe drapé de soie jaune.

      

                  Me voici à présent marchant sur la longue chaussée (400m) que devait emprunter autrefois le roi et son équipage.  La terrasse d’honneur  est gardée par des lions et des nagas,  de part et d’autre se trouvent deux bibliothèques. Ici pour parvenir au temple-montagne dédié à Vishnou, il me faut franchir plusieurs galeries rectangulaires s’imbriquant les unes dans les autres. La 1ère  est constituée de plusieurs chapiteaux carrés, recouverts de décorations florales, d'apsaras ou de jolis devatas.   Faisant face à ces piliers, se trouve un mur décoré de fenêtres à colonnes, le plafond est décoré de rosaces en lotus.

             Bunthorn parle de la célèbre fresque murale « La bataille de Lanka » un des épisodes de l’histoire de Ramayana, récit mythologique avec Rama, sa femme Sita et le démon Ravana

              La seconde galerie délimite quatre petites cours, la décoration khmère y est abondante, harmonieuse, principalement composée de représentations de dieux, d’hommes et d’animaux.

    

                     J’arrive devant les cinq sanctuaires en forme de bouton de fleur de lotus,  l’espace est réduit (52mx52m)  Chaque angle est coiffé d’une tour, un escalier sécurisé permet l’accès au sanctuaire sacré, au 3ème étage, où seuls le roi et les prêtres avaient le droit de pénétrer.

            Au bas des marches, se tient aligné un groupe de jeunes gens apprêtés pour monnayer la photo.

            Bunthorn nous montre les fresques de « Le Barrattage de la mer de lait » étonnant récit mythologique Dans cette galerie, quelques statues de bouddhas.

           Angkor Vat était autrefois très animé. Centre spirituel du royaume khmer,pas moins d’un million d’habitants y vivait, la ville prospérait avec ses maisons en bois, ses marchés, ses magasins, ses édifices publics. La grande richesse des rois leur est provenue de leur domination sur le Vietnam, le Laos et le Sud de la Chine, maîtres dans la culture du riz.

          Au Cambodge, ce temple imprimé sur le drapeau national est un symbole. Fierté de tout habitant, ceux-ci le considère comme la huitième merveille du monde. Angkor-Vat est inscrit depuis 1992 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

            Il était enfoui depuis des siècles. Découvert une première fois en 1859, c’est finalement en 1907 lorsque le Siam restitua au Cambodge ses provinces occidentales, que la restauration commença réellement, sous la houlette de l’Ecole française d’Extrême-Orient. Travaux interrompus à l’arrivées des Khmers Rouges en 1970. S’en suivit une période de pillage, vol des objets précieux, statues renversées…jusqu’au renversement des Khmers Rouges

             La visite terminée, j’arrive à l’extrémité de la douve au soleil couchant.

 

             Demain est prévu la découverte du temple de Banthey Srei, surnommé ‘ « joyau de l’art khmer »

                           Dimanche 15 Décembre 2019

Banteay Strei

               ì Appelé aussi « la citadelle des femmes » il se trouve à 30 kilomètres au Nord-Est de Phnom Penn. Le temple est constitué de trois enceintes.

             Ce temple n’a pas été érigé par un roi, mais par  deux brahames en 967 : Yajnavaraha et son frère cadet Vishnukumara.

               La teinte rosée de son grès, la finesse de ses bas-reliefs et sa petitesse lui ont valu le surnom de «  joyau de l’art khmer »  Entièrement restauré vers 1931, sous la direction d’Henri Marchal. Les pierres ont été replacées sur des fondations saines, après avoir été numérotées.

              Ici apparaissent pour la 1ère  fois les frontons décrivant des scènes mythologiques.

              En effectuant le tour du temple, j’ai l’occasion de réaliser une chouette photo avec le jeu d’ombres,  d’arbres et du temple se reflétant dans les étroits fossés remplis d’eau.

              De terrifiants gardiens gardent l’entrée. Aujourd’hui ces personnages à corps humain et à tête animale sont des copies réalisées en 2000, beaucoup d’originaux furent volés. André Malraux accompagné de son épouse et d’un ami furent pris la main dans le sac en 1923, essayant de dérober des bas-reliefs et autres éléments du site encore peu connu… un million de francs, tout de même !

              Dans les niches, se trouvent des sculptures de déesses. De fausse-fenêtres, parfois occultées de colonnades sculptées contribuent à faire de ce lieu, un endroit majestueux.

       

           Retour au bus pour le dernier temple du voyage : Banteay Samré, à une vingtaine de kilomètres, les villages traversés sont constitués pour la plupart de maisons sur pilotis.

Banteay Samré

              Situé à quelques kilomètres à l’Est de Ta Prohm. On le date moitié du 12ème siècle car il présente une iconographie essentiellement hindouiste.

            ì Banteay Samré, un temple parmi le millier de lieux sacrés qui furent édifiés par les rois khmers, avec des frontons et linteaux qui dépeignent de très nombreuses scènes mythologiques, en majorités liées à l’hindouisme : Shiva et Uma chevauchant Nandin, Shanda sur son oie sauvage, Krishna, Vishnu, Valin,  des divinités, des démons, des singes, des nymphes….

          La terrasse cruciforme, de la seconde enceinte est gardée par des lions sans tête !...

 

 

               

            Le sanctuaire central de 20m de haut  est finement structuré, en forme de bouton de fleur de lotus, il est devancé d’un mandapa.  (salle à colonnes  précédant le  saint des saints)    Ce temple a fait l’objet d’une restauration complète de 1936 à 1944.

           Je fais mes adieux aux temples d’Angkor,  pensant avoir découvert les principaux : Ta Prohm aujourd’hui envahi par les spungs, le Bayon et ses impressionnants visages sculptés, Wat et ses cinq sanctuaires en forme de boutons de lotus et ces deux temples plus modestes : Banteay Srei et Banteay Samré.

           Après le repas, il est prévu une promenade en bateau sur le lac Tonlé Sap à la découverte de ses villages flottants.

Lac Tonlé

           Tonlé Sap reconnu comme biosphère par l’UNESCO en 1997 se situe 10 kms au Sud de Siem Reap.

             Ce lac, lors de la saison des pluies et de la fonte des neiges himalayennes inonde les champs, zone nommée « mangroves d’eaux douces ». Véritable or pour l’agriculture car le Mékong en se retirant laisse de riches dépôts nutritifs. Sap Tonlé est l’une des zones de pêche d’eau douce les plus productives du monde. Sa surface peut alors atteindre 16 000 Km² au lieu des 2700 Km² en saison sèche.

         Le lac est connu pour ses villages lacustres, ses habitants sont en grande partie des expatriés Vietnamiens qui ont fuient leur pays en 1970 lors de la guerre contre les Américains, ils vivent essentiellement de la pêche. Lors de la saison sèche les paysans font pousser du riz, en édifiant de petits barrages. A la saison des pluies, le lac devient une ligne fluviale pour les grands bateaux.

               A l’approche du lac, je suis saisie par la couleur de l’eau,   elle est si sale ! le lac en retrouvant son niveau normal, charrie le sol de cette terre qu’il a recouvert quelques semaines auparavant.    

               C’est à bord d’un bateau affrété pour le groupe que je vais découvrir ce lac, voici une jolie église catholique blanche et bleue, sur les rivages j’aperçois beaucoup de maisons sur pilotis,

               Ces barques qui surgissent menées par la mère de famille ou le grand frère, se collent au bateau. Parfois debout dans l’embarcation, un python plus long qu’eux autour du cou, de tout jeunes gamins nous haranguent dans l’espoir d’obtenir de l’argent, sans doute contre une photo. Ce reptile est très présent dans le lac, il n’y a qu’à le… pêcher !  en dehors d’être un animal domestique qu’on exhibe, il sert aussi de nourriture aux … crocodiles.

             Les maisons flottantes sont équipées de flotteurs, parfois de simples bidons.

             Ce village de 4000 habitants possède une école, un dispensaire, une église. Les maisons de cette communauté  peuvent se déplacer  jusqu’à onze fois par an pour chercher des eaux plus profondes.  La population qui vit du lac (pythons, crevettes…) est estimée à 6 millions, un habitant consomme 80 kilos de poissons par an.

      

           Dans le bâtiment où nous avons accosté, j’aperçois des crocodiles enfermés, entassés dans des cages grillagées. Ici le crocodile est devenu un juteux fonds de commerce, peu difficile à nourrir, puisqu’il se contente des serpents péchés dans le lac, sa peau est transformée, sa viande nourrit la population locale. Prenant conscience de ce fort potentiel, les fermes d’élevage ont fortement poussé sur le lac.

           Et nous repartons. Je profite une dernière fois du sympathique spectacle de ces maisons flottantes, des rivages bordés de maisons sur pilotis, des forêts inondées, des bateaux colorés croisés, du pêcheur dans sa barque, des enfants…

 

 

         

           Puis nous reprenons la route vers Siem Reap, route bordée de nombreuses rizières. Nous allons dîner dans un restaurants, où nous allons découvrir les danses traditionnelles khmères, basées sur de gracieux gestuels des mains et des pieds.

Danses traditionnelles khmères, dites Apsaras.apsara5

             Ces danses traditionnelles cambodgiennes existent depuis un millénaire, 3 000 danseuses distrayaient alors le roi et sa cour. Elles ont pour origine les légendes mythologiques,  les Apsaras étaient des esprits féminins dotées d’une beauté surnaturelle. Elles utilisaient souvent leurs danses et leur beauté pour séduire ou piéger ceux qui menaçaient la paix ou le pouvoir du roi des dieux

            La danse Apsara avait presque disparu pendant la période des Khmers rouges. Aujourd’hui elle est présentée dans les hôtels, les théâtres.  Depuis 20191215_195312 (Custom)2003, l’UNESCO l’a reconnu tant que chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

            Les danseuses portent de superbes costumes traditionnels, tête parée d’une coiffe brodée aux mille éclats. Elles effectuent leurs chorégraphies, dos cambré,  genoux pliés, mains courbés, pieds nus et orteils redressés.

            Chaque position de la main représente une scène de la vie dans la nature : une tige, une fleur éclose, un bourgeon, un fruit, une feuille… c’est ainsi qu’à travers ces lents mouvements stylisés, les danseuses Asparas racontent une histoire. 40 jeunes gens vont pendant une heure nous présenter trois danses Apsaras et deux de la vie quotidienne.

                  * Danse de souhaits et de bienvenue.  * Danse de noix de coco.   * Danse de Mekhala.  * Danse des pêcheurs. * Ballet des apsaras. Les danseuses évoluent par des déplacements circulaires, des mouvements calmes et souples.

                Ci-dessous un montage d'à peine 10 minutes.


                Ces danseurs sont accompagnés par quatre musiciens qui jouent avec des instruments traditionnels :

                 * Tambours à deux peaux, et petites cymbales de bronze au son très aigu.* Le Kong Thom, percussion mélodique. * Le xylophone en lames de bambous ou de teck,  disposés sur une caisse de résonance en forme de barque * Le Sralai, un hautbois, instrument à vent

               Ce spectacle est magnifique, les gestes de ces danseuses sont minutieux. Ce qui est m’a choqué, limite impoli, les spectateurs n’attendent pas la fin du spectacle, ils envahissent la scène pour se prendre en selfie avec les danseuses

               Demain matin, après la visite d’ un centre artisanal, je me rendrais à à Poket, frontière terrestre entre le Cambodge et la Thaïlande.

Centre artisanal d’Angkhor.

                 Lundi 16 Décembre 2019

            Le Centre d’Artisanat créé en 1952, propose des formations gratuites aux jeunes et préserve la culture cambodgienne.

            La visite de la magnanerie commence par le jardin où sont alignés les muriers. Dans l’atelier on peut voir toutes les étapes de l’élevage des vers à soie, depuis l’accouplement jusqu’à l’éclosion.

            Dans la cooconnerie (nursery) j’aperçois les paniers remplis de ces bébés à qui on a donné des feuilles coupées en menues morceaux. Après une période de trois à quatre jours de jeune, ils vont se gaver de feuilles de murier en bavant de la soie pour fabriquer leurs cocons, dans lesquels ils s’enferment.

           47 jours plus tard, les ouvrières plongeront ceux-ci dans l’eau bouillante pour tuer les vers, puis en tireront le fil à soie, de 700m à 1500 mètres sans brisures.

           Dans l’atelier « Préparation au tissage » une ouvrière plonge les mains dans une cuvette remplie de cocons morts, elle en extrait le fil, tandis que d’autres actionnent d’imposantes machines de bois, celles-ci entraînant une roue, enroulent ce fil sur de gigantesques rouets, et enfin une autre le rembobine sur de  fines bobines.

           Dans l’atelier « tissage » Les ouvrières tissent, avec leur métier à bois, des coupons  qui serviront ensuite à faire des habits de confection. Un panneau explique comporte porter le sampot, élément traditionnel.

           Lors du trajet d’ici la frontière, Bunthorn parle de lui, de sa rencontre avec sa future femme, avec ses beaux-parents.  Il a trois filles, dont des jumelles, après avoir habité chez ses beaux-parents pendant deux ans, il a fait construire. Il nous parle également de son métier de guide, de sa formation, de son enseignement dans les écoles. Le contraste est saisissant avec le Vietnam, pays voisin, où la fille abandonne tous pour rejoindre la famille de son mari.

           Sur cette route rectiligne, les rizières se succèdent, le bus peut s’arrêter me permettant cette photo du buffle les pattes dans l’eau !...

           La pause se fait chez un marchand de statues, des sculptures de bouddhas,  des divinités hindouistes, des nagas, des pagodes, mais aussi du coq porte-bonheur.

        

            A Poket le bureau d’immigration est tout petit, nous nous répartissons sur 4 ou 5 longues files,  et nous attendons….

        Le boitier pour recueillir les empreintes est trop haut, rendant très difficile la pose du pouce, notamment du gauche, et à cause d’une paroi opaque, il faut se baisser pour savoir ce que le douanier demande.

       Est-il intrigué par mes nombreux visas ? il me fait recommencer, index, pouce, index… alors que j’ai vu d’autres devant moi, présenter tout juste présenter l’index droit… je commence intérieurement à m’énerver. J’y ai passé quatre fois plus de temps que les autres et ressort de ce bureau la bonne dernière……  Mes compagnons me charrient « Ils t’ont pris pour une terroriste » je  finis par me le demander !....

        Pour parvenir à la frontière thaïlandaise, c’est hallucinant, des hommes entassent nos bagages dans des charrettes à bras. Ces garçons vont ainsi parcourir le kilomètre qui sépare les deux frontières, un no-man’s land en quelque sorte, tirant ces charrettes qui pèsent pas loin de 500 kilos, ce sont eux qui vont présenter nos bagages aux douaniers, car nous, nous allons déjeuner.  Plusieurs expriment leur inquiétude quant à savoir leurs bagages laissés ainsi si longtemps sans surveillance.

           Le déjeuner se prend au restaurant du Casino de Poipet, poste-frontière cambodgien. Sur le no man’land, se sont construits plus d’une demi-douzaine de casinos appartenant à des hommes d’affaires thaïlandais. La localité est très fréquentée, car les jeux de hasard étant illégaux au Cambodge, de nombreux cambodgiens franchissent la frontière. Photo interdite.

          Adieu Bunthorn  

          Pour entrer en Thaïlande, il va falloir nous aussi marcher pendant plus d’un kilomètre. Il ne faut pas s’écarter car il y a encore beaucoup de mines.

Retour par Bangkok

            Accueil par une femme qui doit nous conduire à notre hôtel à et nous assister lors des enregistrements demain à l’aéroport.

           Bangkok est à 300 kilomètres, la route est bordée de rizières. Ici on roule à gauche, Rama V qui visita l’Angleterre décida d’importer des voitures anglaises qui avaient le volant à droite.

            Mardi 17 Décembre 2019.

           11 heures, embarquement à l’aéroport de Suvarnabhumi sur un  Boeing Air-France. Places  attribuées de façon aléatoire car nous sommes dispatchés un peu partout. 13 heures de vol + de 2h par rapport à l’aller.. 18H45 atterrissage à Roissy,  Roissy-Nantes et retour à la maison.

            Fin d’un beau voyage qui fut agréable, coloré et ensoleillé.

        Mes impressions.  Ce que j’ai aimé :w L’incroyable compétence du guide vietnamien Chu. Les 24 heures en baie d’Along, sous un soleil resplendissant w Les marchés, où les marchandises sont vendues à même le sol. w La très bonne ambiance du groupe.

        Ce que j’ai moins aimé : w La circulation dangereuse pour les piétons, passages protégés infranchissables, trottoirs envahis. w Dans les marchés,  voir la viande vendue à température ambiante. w  Qu’à Hoi An, joli cité de caractère classée à l’Unesco, l’hôtel en soit si éloigné

 

             Le récit simplifié de mon voyage à travers le Vietnam et les temples d’Angkor est terminé, j’espère que celui-ci vous aura plu, peut-être donné envie d'y aller ! Un clic sur chaque vignette mène au diaporama correspondant. (n'oubliez pas de faire clic droit ET nouvelle fenêtre)

  

             Au moment où je rédige cette ultime page, nous sommes hélas en pleine pandémie de coronavirus, et je suis dans l’incapacité de savoir SI et QUAND je pourrais de nouveau profiter de ce qu’offre cette belle planète. Espérons pour tous des jours meilleurs !

http://passionsvoyages.free.fr/accueil.htm

Un livre d’or est à votre disposition pour vos commentaires ou questions. Merci d’avance et bonne balade !


   Tam biet !  Au revoir !                  

                     Merci        

 

Fin